Xavier BARD
POUR UNE LECTURE
CRITIQUE
DE
LA TRANSCENDANCE DE L'EGO
DE SARTRE
L'idée
que les consciences puissent être " impersonnelles " est une initiative
originale de Sartre qui se heurte à
de multiples formes de conscience, en
particulier affectives. Nous ne sommes pas tentés
de dire : il y a de la
souffrance en moi au lieu de : je souffre. De même, quand
je cours après le
tramway, le " Je " n'a pas disparu, je me surveille du coin
de l'oeil, essoufflé
et mesurant la distance à parcourir. Il vaut mieux
plaider pour une division
de l'attention au monde et à soi.
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La définition
de la conscience comme manque d'être parviendra-t-elle jamais
à nous persuader que nous serions condamnés à manquer
de plaisir dans la
jouissance, ou de douleur quand nous souffrons
? L'euphorie érotique, ou
l'enthousiasme esthétique tournent en dérision l'exclamation
trop commune :
" Ah ! N'est-ce que cela ! " Et ne serait-il pas indécent
d'expliquer à l'agonisant
qui se tord sur son lit, qu'il aura beau se
démener, il manquera toujours de
souffrir absolument ?
On doit pouvoir dénoncer le mythe
de la déception, ou de l'inaccessible
plénitude des consciences.
156 pages,
14 € édité
et vendu par L'HARMATTAN |
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